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D'un simple pays de transit, l'Algérie est devenue pour beaucoup de maliens fuyant la guerre ou la famine, une destination à part entière. Seul problème, Algérie ne veut pas d'eux. Expulsés de Tamanrasset, plus de 400 migrants ont été raptriés mercredi 10 août à Bamako à bord d’une dizaine de cars.

À leur arrivée dans la capitale, les rapatriés, amers, ne cachent pas leur déception. Certains plaignent même de mauvais traitements. De violents affrontements se sont d’ailleurs produits à Tamanrasset le mois dernier. "Les habitants de Tamanrasset ont commencé à frapper les gens et voler de l’argent avant de nous chasser de leur territoire, alors que nous n'avions rien fait", témoigne un jeune rapatrié au micro de France 24. "Nous demandons aux autorités maliennes de nous aider vraiment. On a quitté notre pays pour pouvoir s'occuper de nos familles. Et nous n'avons plus rien. Nous n'avons même plus d'argent pour payer les transports pour rentrer voir nos familles."

Ces jeunes hommes et femmes pointent un doigt le consulat du Mali à Tamanrasset, qu’ils accusent de ne pas se soucier de leur sort. Mais pas seulement. "On veut surtout que l’État malien nous donne du travail. Nous avons perdu trop de temps là-bas", surrenchérit le migrant.