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Les Russes travailleraient, depuis les années 60, sur un réacteur nucléaire miniature capable d’être installé dans un espace plus restreint qu’un sous-marin. D’après le Russia Today , la Russie débutera les tests de son mini-moteur nucléaire dès l’année 2018.

D’une manière significative, une plus importante vitesse de croisière fournie par un nouveau processus d'entraînement. Pour information, les moteurs conventionnels utilisés jusqu'à présent sur les fusées, permettent des vols à trajectoire pré-planifiée tout dépendamment des orbites. Ainsi, une maniabilité restreinte en raison de la limitation de la quantité de combustible embarquée et la forte consommation d’énergie du décollage à la mise en orbite.

Un moteur à propulsion nucléaire présente l'avantage de pouvoir changer de trajectoire au cours d’un voyage dans l'espace et donnera la possibilité d'effectuer un nombre illimité de manœuvres.

Sans oublier qu’un tel moteur permettra d’effectuer un aller-retour, ce qui ouvre la possibilité de réutiliser le vaisseau spatial, chose qui est impossible avec l’actuel système de propulsion.

Si un voyage vers Mars ne prendra que 6 semaines, un tel moteur ouvrira de nouvelles possibilités pour l'exploration de l'espace lointain.

Le programme du moteur à propulsion nucléaire destiné pour un vaisseau spatial a été lancé en 2010, au coût d'environ 274 millions $. Le concept technique a été achevé, et au cours des deux prochaines années, soit jusqu’à 2018, le premier prototype sera réalisé et prêt à être testé sur un vrai vol.

Le vaisseau spatial qui sera propulsé par ce moteur est une nouvelle génération d'engin spatial de manufacture russe, conçu pour tirer au maximum de la richesse de cette nouvelle technologie. D’après le Russia Today, le vaisseau spatial a été développé par l'ex-Union soviétique et dont le concept a été actualisé.

Les ingénieurs soviétiques avaient travaillé sur le projet TOPAZ, un petit réacteur nucléaire. Le but principal du projet TOPAZ était de créer un moteur léger capable de fonctionner à long terme. Le réacteur TOPAZ était alimenté par du combustible nucléaire hautement enrichi.

topaz.jpg Photo: Le projet TOPAZ

Le réacteur TOPAZ-I, la 2e génération, a été en mesure de produire 5 kW d'énergie durant 5 ans, alors qu’il n’était alimenté que de 12k de carburant. Fait important, l'ensemble ne pesait que 320 kilogrammes.

En 1991, les russes ont lancé une autre version du réacteur baptisé TOPAZ-II. Cette version utilise du combustible enrichi à 96 % à 37 barres de pression. Fait intéressant, l'achat de deux copies du TOPAZ-II par les États-Unis qui devait le tester en 1995. Mais le vol n'a pas eu lieu à cause des nombreuses protestations liées à la sécurité et l'impact de l'utilisation d’un tel moteur en cas d’échec.

Six autres moteurs ont été construits et testés avec succès par la Russie, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Bien que le programme ait été annoncé comme un énorme succès, il ne fut jamais utilisé pour une vraie mission.

Dans le cas des vols habités; en plus d’être moins couteux, rejoindre la planète Mars en 6 semaines, exposera pour un temps beaucoup plus court les spationautes aux effets du rayonnement cosmique, qui est extrêmement dangereux pour l’humain.