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«On nous a indiqué un cas d'infection par le virus Zika dont la transmission s'est peut-être faite sexuellement», a dit la Dr Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) lors d'une conférence de presse téléphonique.

Dans un autre cas, «le virus (vivant) a été détecté dans le sperme d'un homme deux mois après l'apparition des symptômes de l'infection», a-t-elle ajouté en réponse à une question.

De tels cas «rendent biologiquement plausible une transmission par contacts sexuels, mais la science est très claire à ce stade, à savoir que le virus Zika se transmet essentiellement par la piqûre d'un moustique infecté», a souligné la Dr Schuchat. De ce fait, «c'est là qu'il faut concentrer nos efforts», a-t-elle insisté.

Selon le New York Times, l'homme dont le sperme était contaminé avec le virus Zika est un résident de Tahiti qui a été exposé à une épidémie en Polynésie française en 2013.

Les chercheurs français ont découvert un niveau viral élevé dans son sperme, même après que le virus Zika eut totalement disparu de son sang. Le virus a également été trouvé dans ses urines. Le seul cas connu de possible transmission sexuelle a été rapporté en 2008.

Le Dr Brian Foy, un biologiste de l'Université d'Etat du Colorado, expert des maladies transmises par des moustiques, travaillait au Sénégal en zone rurale avec un étudiant Kevin Kobylinski, attrapant des moustiques pour une recherche sur le paludisme. Les deux chercheurs ont été piqués de nombreuses fois.

Une semaine après, de retour dans le Colorado, MM. Foy et Kobylinski sont tombés malades avec des symptômes typiques d'infections transmises par des moustiques.

Quelques jours après, la femme de M. Foy, une infirmière, a développé les mêmes symptômes que son mari, mais plus sévères. Les trois malades se sont tous remis. M. Foy a toutefois ressenti des douleurs dans ses testicules vers la fin de l'infection et il a aussi signalé ce qui paraissait être du sang dans son sperme.

Leur infection est restée un mystère ayant été testés négatif pour le paludisme et les d'autres maladies tropicales. Le Zika n'avait pas alors été envisagé.

Mais un an plus tard, un autre scientifique a suggéré que le Zika pourrait être responsable. Comme des échantillons de sang de M. Foy avaient été congelés, des tests ont pu être effectués, déterminant qu'il avait bien été infecté par le virus Zika, ce qui laisse la question ouverte de la manière dont sa femme a été contaminée.