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«Le virus a été détecté l'an dernier dans la région des Amériques, où il se propage de manière explosive», a déclaré la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, lors d'une réunion d'information à Genève. L'organisation s'inquiète particulièrement «d'une propagation au niveau international »

L'OMS ne dispose pas encore de statistiques sur l'état actuel de l'épidémie, qui est sous-évaluée puisque la majorité des cas sont bénins. Ce virus est toutefois soupçonné de provoquer une grave malformation congénitale chez les nouveau-nés.

Les experts devront décider si l'épidémie constitue «une urgence de santé publique de portée internationale», a précisé l'OMS. Pour l'instant, l'OMS ne préconise aucune restriction des voyages et du commerce en lien avec la maladie à virus Zika et tentera, lors de cette réunion, de limiter les restrictions que pourraient imposer les gouvernements.

L'OMS craint un manque d'immunité parmi la population et l'absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapides.

Une récente étude publiée dans la revue médicale Lancet prévient que le nombre de moustiques pourrait être beaucoup plus élevé cet été aux États-Unis, en raison du phénomène climatique El Nino, et que le Zika pourrait donc se propager rapidement au cours des prochains mois dans ce pays.

Le président Barack Obama a lancé un appel mardi soir pour des actions urgentes contre cet agent pathogène qui se transmet par la piqûre d'un moustique et contre lequel il n'existe aucun traitement ni vaccin. Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) recommandent d'ailleurs aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans une vingtaine de pays où le virus est présent.

Jeudi, la Fédération internationale de la Croix-Rouge a réclamé une « action urgente » pour limiter la propagation du virus.