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Abdelaziz Bouteflika a apposé sa signature sur le texte portant loi de finances 2016. Cette loi, élaborée sur la base d'un prix de référence du baril du pétrole de 37 dollars et d'un taux de change de 98 DA pour 1 dollar US, prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 4,6% et une inflation de 4%. Alors que l'équilibre budgétaire pour 2016 avait été calculé pour un baril de pétrole à 110 dollars US!

Ainsi, la loi de finances 2016 prévoit des dépenses globales de 7.984,1 milliards DZD, en baisse de 9% par rapport à 2015, composées de 4.807.3 milliards DZD de dépenses de fonctionnement et de 3.176.8 milliards DZD de dépenses d'équipement.

L’Algérie retire des hydrocarbures 98% de ses exportations, près de la moitié de son PIB et 60% de l’ensemble des recettes fiscales de l’Etat. Le pays important la quasi-totalité de ce qu’il consomme, la balance commerciale nationale a plongé: 8 milliards de dollars de déficit sur les 7 premiers mois de l’année 2015, une première pour le pays depuis 1994. Les recettes ne devraient plus être que de 22 milliards de dollars en 2016, contre 58 milliards en 2014.

Hésitant depuis de nombreuses années à engager les réformes de structure indispensables et, surtout, à développer le secteur privé non pétrolier, le pays est aujourd’hui au pied du mur.