photo-http2.jpg
Imane-Houda Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et des Télécommunications, a suscité de vives craintes en déclarant, jeudi 22 septembre, qu'elle regrettait que son département ne dispose pas des moyens législatifs lui permettant de bloquer les accès aux sites pornographiques ou aux sites appelant au racisme ou à la violence. La ministre, par conséquent, a demandé à l'Assemblée populaire nationale de réfléchir à une loi sur ce sujet.

Les propos ont suscité l'émoi d'un certain nombre de médias, qui voient dans un tel projet une atteinte aux libertés individuelles et, plus globalement, une manière pour les autorités d'accroître leur contrôle sur le web. «Certains parlent de restriction à la liberté des citoyens et d'autres craignent qu'une telle loi ne profite au gouvernement qui pourrait ainsi s'en prendre à ces sites qu'il estime hostiles en prétextant qu'ils diffusent du contenu contraire aux bonnes mœurs, violent ou discriminatoire», a résumé un média en ligne.

Ce n'est pas la première fois qu'une opération de censure du web en Algérie provoque de vives oppositions: en juin dernier, les autorités avaient décidé de bloquer l'accès aux réseaux sociaux durant six jours, afin d'éviter les fraudes durant les épreuves du baccalauréat.