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Toujours dans le cadre du programme de modernisation des forces armées nationales, l’Armée de l’air AAF (Algerian Air Force ) a commandé de la Russie douze (12) bombardiers tactiques Sukhoï Su-34 "Fullback" de l'avionneur russe Novosibirsk Aircraft pour remplacer la flotte de MiG-25s vieillissants et dépassés depuis bien trop longtemps.

Dans une interview publiée par le journal russe Vedomosti dans son édition du nouvel an, le directeur général de Novosibirsk Aircraft, Sergei Smirnov Tchkalov, a officiellement annoncé que l'Algérie a finalement demandé l’acquisition du Su-34, après près de huit années de négociations continues.

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Bien qu'il n'ait pas donné de plus amples détails sur la vente, Smirnov a déclaré que l’Algérie est également intéressée par l’acquisition du Su-24 (deux unités Su-24MPK Fencer-F, sont déjà en service) et que des négociations d’achat à long terme ont été entamées.

Le contrat d’achat des Su-34, fait partie du colossal contrat d’armement algéro-russe évalué à plus de 7,5 milliards de dollars US, signé en Mars 2006. Ce contrat comporte également l’acquisition de systèmes de lance-missiles sol-air S-400, systèmes anti-missiles Pantsir-S1, d’avions Su-30MKA Flanker-H, d’équipements de défense maritime, terrestre et un transfert de technologies.

Pour rappel, au début de la compagne Russe en Syrie, Igor Korotchenko, un haut expert militaire russe avait déclaré à RIA Novostin que le déploiement du Su-34 en Syrie était un moyen d’évaluer la performance de ce bombardier et aider de potentiels acheteurs en Afrique à prendre la décision de l'acquérir.

Sans citer l’Algérie, l’expert russe avait nommé des pays qui n’avaient ni la technologique, ni les infrastructures, ni les moyens financiers d’acquérir ce type d’avion; "Plusieurs pays en Afrique, dont l'Ouganda et le Nigeria, qui mène une guerre contre Boko Haram, pourraient acheter le Su-34. Ce chasseur-bombardier de haute gamme pourrait également renforcer les Forces aériennes de l’Éthiopie, qui exploite encore une grande flotte du vieux chasseurs Su-27", a déclaré Korotchenko.

De grande envergure, le SU-34 est reconnaissable par son habitacle en forme de carapace de tortue favorisant l’écoulement aérodynamique. Profitant de cet espace, les ingénieurs y ont ajouté une extension pour le réservoir de carburant et fait passer sa capacité de 9.400 kg à 12.100 kg, augmentant ainsi l’autonomie à charge réduite. Ce dôme –tout comme pour le Su-25- est protégé par un blindage en titane de 17 mm, et offre une cabine confortable pour des vols de longue durée à une pression atmosphérique supportable même à 2.400 m d'altitude.

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Grâce à ce dôme, le Su-34 bénéficie du ‘plan canard’ qui supprime les effets des turbulences, augmente la manœuvrabilité et limite la génération de vortex qui peuvent clouer l’appareil au sol au moment du décollage.

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Propulsé par deux moteurs turbo a réacteur Saturn AL-31F, les entrées d'air mobiles -non nécessaires pour un chasseur-bombardier- ont été éliminées.

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Le cône de queue a été rallongé et doté d'un radar et d'un magnétomètre pour la version anti-navires. Les parachutes de freinage, quant à eux, ont été déplacé sur le dessus du fuselage.

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Le Su-34 présente une plage de fonctionnement non-stop de 4.000 km (Alger-Tamanrasset, Aller-retour) et une vitesse maximale de 2.200 km/h.

Le Su-34 peut embarquer divers types de missiles de manufacture russe: Missiles air-air (anti-avions), air-terre (bombardement), air-mer (anti-navires), missiles de croisières et charges anti-rayonnement. En plus des missiles guidés, le Su-34 peut embarquer des bombes à chute libre. Son armement de base est un canon GSH-301 de 30 mm.

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Pour localiser sa cible, le Su-34 dispose de deux radars assurant une couverture sur 360°, pouvant travailler en mode de ‘Cible verrouillée’, qui peut même se fait 'du regard' grâce à la visière interactive du casque. Le Su-34 est capables de détruire un objectif placé à une distance de 250 km.

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Apparemment impressionnée par les performances du Su-34 durant la campagne russe en Syrie contre le groupe armé Daesh, l’Algérie n’a pas tardé à débourser 37 millions de dollars l’unité pour acquérir cette machine de guerre.