Le PIB du pays, le premier producteur de pétrole du continent, s'est élevé en 2013 à 80 300 milliards de Nairas, soit environ 511 milliards de dollars, contre 42 300 milliards de Nairas selon la précédente estimation.

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Avec ce nouveau chiffre, le ratio dette/PIB du Nigeria est tombé à 11 % en 2013, contre 19 % en 2012, a relevé le directeur de l'Institut national de la statistique, Yemi Kale, lors d'une conférence de presse à Abuja.

Contrairement à la plupart des gouvernements qui revoient régulièrement leurs modes de calculs pour prendre en compte les variations de la production et de la consommation, le Nigeria n'avait pas révisé ses données depuis 1990.

Les résultats étaient donc très imprécis, compte tenu de l'émergence récente de secteurs comme le commerce informatique, la téléphonie mobile ou l'industrie du cinéma, très productive au Nigeria.

L'attention grandissante des investisseurs étrangers a finalement conduit le pays à revoir ses comptes et à le faire à l'avenir tous les cinq ans, selon Yemi Kale.

Le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique avec 170 millions d'habitants, attire de plus en plus de capitaux étrangers en raison, notamment, de la taille de son marché intérieur.

Mais les incertitudes politiques, liées à l'élection présidentielle de 2015 et aux activités de la secte islamiste Boko Haram dans le Nord-Est sous-développé, font toujours planer un risque pour l'économie.