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A Tunis où il se trouvait lundi, le chef du parti Les Républicains (droite) a déclaré aux Tunisiens qu’ils n’avaient «pas choisi (leur) emplacement» géographique entre l’Algérie et la Libye, actuellement en proie au chaos.

«Cette sortie est malvenue», a déclaré M. Lamamra, dans une première réaction officielle aux propos de l’ex-chef de l’Etat français.

«Il est tout à fait légitime de poser, à cet égard, la question de savoir si la pensée coloniale que l’histoire a complètement disqualifiée ne serait pas en train de tenter de se régénérer à travers des exercices stériles de manipulation de la géographie», a-t-il ajouté lors d’un entretien.

Le ministre était interrogé à Paris en marge d’une réunion préparatoire à la conférence sur le climat COP21 prévue en novembre en France.

Les déclarations de Sarkozy ont provoqué une levée de boucliers. La presse locale a estimé que la relation entre la France et l’Algérie, apaisée depuis trois ans, serait de nouveau conflictuelle si l’ancien président revenait au pouvoir.

Durant le mandat de M. Sarkozy, entre 2007 et 2012, les relations algéro-française ont traversé des zones de turbulences marquées par l’enterrement du traité d’amitié voulu par son prédécesseur Jacques Chirac.

Sa première visite d’Etat en Algérie en décembre 2007 avait été précédée par une polémique provoquée par des propos de l’ancien ministre des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbas, qui avait évoqué le rôle du «lobby juif» dans l’arrivée au pouvoir de M. Sarkozy.