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Le tribunal a également "ordonné l’évacuation des lieux occupés par les grévistes", a indiqué l'APS, sans autre précision.

Cette décision oblige théoriquement les grévistes, 13.000 médecine générale environ, à reprendre le travail, sous peine d'être en situation d'"abandon de poste" et passibles de sanctions disciplinaires.

Les médecins généralistes en études pour une spécialité médicale à l'issue d'un concours, réclament notamment l'abrogation du service civil qui les oblige à exercer entre un et quatre ans dans des zones parfois reculées au terme de leurs longues études (sept ans de médecine générale + quatre ou cinq ans, selon la spécialité), en plus des 12 mois de service militaire.

Les principaux cadres du Collectif Autonome des Médecins Résident Algériens (Camra), à l'origine du mouvement, étaient depuis le début de la matinée en réunion avec des représentants de plusieurs ministères, dont celui de la Santé, et étaient injoignables.

La décision de la justice sur la légalité de la grève était attendue ce mercredi mais le Camra, qui assure avoir respecté les procédures légales en matière notamment de préavis et de service minimum, avait maintenu sa participation à la réunion, prévue depuis plusieurs jours.

"Le ministère de la Santé s'abstient de faire le moindre commentaire", a de son côté déclaré Slim Belkessam, conseiller à la communication dudit ministère.

Mardi, plusieurs centaines de médecins avaient organisé un sit-in dans l'enceinte de l’Hôpital Mustapha Bacha, afin de "faire monter la pression sur le ministère". Plusieurs d'entre eux ont passé la nuit dans l'enceinte de l'hôpital.

Le 3 janvier, une tentative de manifestation de médecins résidents à Alger -où toute manifestation est strictement interdite -, avait été violemment dispersée par la police, faisant 20 blessés parmi les manifestants selon le Camra.