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En termes de quantités, un total de 7,33 millions de tonnes ont été importées de janvier à fin juillet 2016, contre 7,8 millions de tonnes lors de la même période de référence, soit une baisse de 5,91%, , a rapporté mardi des chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS).

Pour expliquer cette tendance baissière en valeur, malgré un recul moindre concernant les quantités de céréales importées, le CNIS relève la baisse des prix sur les marchés mondiaux en raison de l'abondance de l'offre.

Les blés (dur et tendre) représentent le gros de la facture des importations des céréales. Pour ces deux produits, l'Algérie a importé pour un coût de 1 milliard de dollars sur les sept premiers mois de 2016, contre 1,5 milliard USD, ce qui représente une baisse de 33,18%.

Idem pour les quantités importées, elles ont légèrement baissé en passant à 4,57 millions de tonnes, contre 4,9 millions de tonnes, à la même période de 2015, un recul de 6,78%.

La farine extraite à partir de blé tendre et destinée aux boulangeries pour fabriquer du pain (farine panifiable) est subventionnée par l'Etat. Le pain étant considéré comme un produit de première nécessité, au même titre que le lait.

En 2015, la facture des importations des céréales s'était établie à 3,43 milliards de dollars contre 3,54 milliards en 2014.

Le gouvernement veut réduire la facture alimentaire, notamment celle des céréales en engageant des mesures en faveur des agriculteurs locaux.

Les besoins du pays en céréales sont estimés à environ 10 millions de tonnes par an. La production locale n'en fournit que la moitié, voire le tiers de la demande.

Lundi, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Abdeslam Chelgham a indiqué que la production céréalière avait baissé à 3,3 millions de tonnes en 2015/2016 contre 4 millions de tonnes l'année précédente.

Une production record de 6,12 millions de tonnes avait été enregistrée en 2009.

Cependant, la courbe de production est en dents de scie, car à défaut d'utiliser des techniques d'irrigation, la culture céréalière reste tributaire des précipitations.