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La reconduite a concerné des «personnes en situation irrégulière» et «a été décidée en tant que mesure de dernier recours» suite aux «atteintes récurrentes à l’ordre public commises dans plusieurs régions du pays et, notamment, à Alger», a indiqué Lamamra, faisant référence aux violences qui ont opposé, quelques jours plus tôt, des algérois et des immigrés qui vivaient dans un bâtiment en construction dans le quartier de Dely Ibrahim.

Dans la capitale, «des actes de vandalisme et des agressions physiques inacceptables et injustifiées contre des bénévoles du Croissant-Rouge algérien» ont été commis par ces migrants, a affirmé le ministère.

Pour ce qui est des allégations sur de possible décès ainsi que les actes de brutalité commis par les gendarmes, Lamamra a estimé que les forces de l’ordre ont fait preuve «d’un professionnalisme et d’un sang-froid exemplaires» pour «contenir les conséquences des incidents, minimes mais regrettables, survenus lors de l’opération de rapatriement». Les informations sur de possibles décès n’ont été confirmées par aucune source officielle, locale ou étrangère.

Alger affirme par ailleurs continuer «malgré une conjoncture économique peu favorable, de consentir des efforts considérables en termes de prise en charge de nombreux migrants qui bénéficient, au même titre que les citoyens algériens, de l’accès gratuit aux services de santé et d’éducation».

Pour rappel, lors d’une vaste opération début décembre, plus 1.400 africains subsahariens ont été arrêtés par les services de l'immigration de la Gendarmerie Nationale à Alger et transportés de force dans le Sud du pays puis à Agadez, au Niger. Un grand nombre d’entre eux ont accusé les gendarmes algériens de violences, faisant état de blessés, voire de morts.