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"Aucune discussion, aucune négociation et ne jamais céder au chantage", a déclaré mardi matin sur Europe1 le chef du gouvernement, se disant néanmoins "très inquiet" après l'authentification de la vidéo postée lundi sur Internet dans laquelle apparaît l'otage français aux mains de ses ravisseurs.

Hervé Gourdel, 55 ans, a été enlevé dimanche soir en Kabylie par le groupe terroriste Jund al-Khilafah, qui a fait allégeance à l'État islamique.

Dans une vidéo postée lundi, le touriste français apparaît assis par terre entouré de deux hommes masqués et armés.

La séquence montre également l'un des ravisseurs s'adressant au président français, François Hollande, en langue arabe en lui accordant un délai de 24 heures pour mettre un terme aux attaques aériennes contre l'État islamique en Irak sous peine d'exécuter l'otage.

"Il faut faire preuve de sang-froid et de très grande détermination. La France ne peut pas avoir peur face à ceux qui la menacent ainsi", a expliqué mardi Manuel Valls, estimant que "jamais nous n'avons fait face à une telle menace en France et en Europe".

"Si on cède, si on recule d'un pouce, on donne cette victoire" au terrorisme, a martelé le chef du gouvernement (...) C'est toute la perfidie du terrorisme que d'avoir recours au chantage, à la mort", a-t-il ajouté.

"La France est une grande nation qui assume totalement ses responsabilités", a affirmé le Premier ministre (...) Ces frappes, cet engagement vont évidemment se poursuivre", a-t-il dit, évoquant les frappes que mène la France en Irak contre l'État islamique depuis vendredi matin dans le cadre d'une coalition internationale.

"Nous ne menons pas un combat entre l'Orient et l'Occident, entre les chrétiens et l'Islam puisque nous agissons aussi pour protéger d'abord les musulmans qui sont les premières victimes du terrorisme, les minorités chrétiennes, toutes les minorités dans ce Proche-Orient aujourd'hui frappé par ce terrorisme", a-t-il conclu.

"La coopération est totale entre la France et l'Algérie à tous les niveaux pour tenter de retrouver et de faire libérer notre compatriote. Nos services sont en contact permanent et les autorités algériennes agissent avec notre plein soutien", indiquait pour sa part lundi l'Elysée dans un communiqué.