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Cette nouvelle montre qu'ils sont prêts à tolérer un pétrole bon marché plus longtemps que prévu initialement. Les délégués de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), y compris ceux de puissants pays du Golfe, considèrent que les difficultés économiques que rencontre la Chine ne sont qu'un phénomène à court terme. En effet, celles-ci ne devraient pas avoir un impact important sur la demande de brut. Cette dernière augmente généralement au quatrième trimestre.

Toutefois, ils pensent aussi que quelques mois ne suffiront pas pour que la chute des cours, qui a ramené le prix du baril de Brent à près de 42 dollars, au plus bas depuis plus de six ans, stimule la demande. En outre, l'activité des producteurs dont les coûts sont les plus élevés, comme celle du pétrole de schiste américain, ne devrait pas se réduire. Ils s'attendent simplement à ce que la baisse récente contribue à réduire l'offre excédentaire en fin d'année. Cela permettrait un léger rebond des prix.

Ces déclarations montrent que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'en tient à sa stratégie de défense de ses parts de marché, qui l'a dissuadée de réduire sa production pour soutenir les cours, quelle que soit l'ampleur de la baisse des prix et le temps nécessaire pour qu'ils remontent.

«Mieux vaudra laisser le marché se corriger par lui-même. Je ne pense pas que ce prix bas persiste», a dit un délégué du Golfe qui a requis l'anonymat. «Les prix seront autour de 40 à 50 dollars le baril jusqu'à la fin de l'année; peut-être atteindront-ils 60 dollars s'il y a une reprise en Chine.»

D'autres délégués de l'Opep représentant des pays extérieurs au Golfe s'attendent, eux aussi, à une période prolongée de prix bas. Ils jugent que l'Arabie saoudite, principale force de l'organisation et partisan numéro un du refus de réduire la production, ne modifiera pas sa position.