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Les relations entre Alger et Riyad ne cessent de se dégrader depuis le refus de l’Algérie de rejoindre la coalition arabe au Yémen.

Tout est parti d’un article du journal saoudien Mekkah qui a réussi à consulter des documents des services diplomatiques du royaume wahhabite.

L’Arabie Saoudite a établi deux catégories dans sa liste noire: l’Iran et la Corée du Nord qui ne luttent pas contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et neuf autres pays (Myanmar, Équateur, Pakistan, Indonésie, Éthiopie, Turquie, Yémen, Syrie et… l’Algérie) qui ne respectent pas les règles du Gafi (Groupe d’action financière).

Dans les mêmes document, Riyad édicte huit mesures dont (la première) «le durcissement des conditions d’identification des clients afin de connaître l’identité du véritable bénéficiaire, avant toute transaction avec les personnes physiques ou morales dans les pays qui présentent une faiblesse dans leurs dispositifs ou n’appliquant pas les recommandations du Gafi contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme».

Après avoir observé le silence pendant plus de 48 heures, le ministère des Affaires étrangères réagit vertement: l’Algérie n’a pas de leçon à recevoir sur la lutte contre le terrorisme.

«L'Algérie qui a, de tout temps, été à l'avant-garde de la lutte antiterroriste, a poursuivi ses efforts sur le plan international dans le sens de l'édification d'un système juridique visant à éradiquer ce fléau. Il est, de ce fait, indéniable qu'elle soit pionnière en termes de tarissement des sources de financement du terrorisme au sein d'un groupe composé de 36 pays ayant pour mission de resserrer l'étau autour des groupes terroristes», réplique Benali Cherif, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

L'intégralité du communiqué du ministère des Affaires étrangères.