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Le Premier ministre français, Manuel Valls s'est déplacé pour l'occasion et lui a fait part de son soutien. Manuel Valls a salué «un intellectuel courageux et insoumis». Et il a ajouté: «Ne pas vous soutenir c'est vous laisser seul. La liberté d'informer, c'est le droit à l'irrévérence et au blasphème, un principe fondamental que la France défendra toujours.» De son côté, Denis Olivennes, président de Lagardère Active, a également loué le travail courageux du chroniqueur.

L'étonnant est que ce prix de «Journaliste de l'année» arrive au moment même où Kamel Daoud a décidé de mettre fin à son activité dans Le Quotidien d'Oran pour se consacrer entièrement à la littérature.

«Le français n'est pas ma langue maternelle mais peut être une langue fraternelle», dit l'auteur de Meursault, contre-enquête, roman qui revisite L'Étranger, de Camus. Il recevra un chèque de 10.000 euros.

En 2014, Kamel Daoud avait subi une fatwa de la part d'un imam Abdelfatah Hamadache Ziraoui. Ce dernier avait appelé les autorités à le condamner à mort après une intervention de l'écrivain dans une émission de télévision française, où il avait critiqué le rapport des musulmans à leur religion. L'imam avait demandé ni plus ni moins que l'exécution publique.

L'auteur avait porté plainte, il vient de remporter son procès contre ce prédicateur. La justice a condamné l'imam à six mois de prison dont trois ferme, cette décision est sans précédent.