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L’Iran et les grandes puissances ont finalisé un accord historique sur le nucléaire iranien qui implique un retour du pays sur le marché des hydrocarbures. Les exportations iraniennes vont ainsi ajouter un million de barils par jour à la production mondiale, ce qui va sans doute impliquer une baisse des prix.

L’Algérie, dont le budget souffre depuis un an de la perte des revenus pétroliers à cause de la chute du prix du baril, va de nouveau plaider en faveur d’une baisse du plafond de l’Opep. Le ministre de l’énergie Salah Khabri a indiqué qu’une réunion extraordinaire est nécessaire. Ainsi, la prochaine réunion de l’Opep pourrait être un théâtre de discorde car l’Algérie sera sans doute soutenue par le Venezuela et l’Angola qui sont dans la même situation de crise.

«Si l’Iran, le Venezuela, l’Algérie et la Libye entrent en conflit avec les producteurs du Golfe, ce sera la fin de l’Opep», prévient Jassem al-Saadoun, directeur d’Al-Shall, un cabinet de conseil économique au Koweït.

Pour rappel, la décision de l’Arabie saoudite en novembre 2014, de ne plus se concentrer sur les prix mais de se lancer dans une bataille de parts de marché en partie dirigée contre le pétrole de schiste nord-américain, a créé des divisions, entre les pays du Golfe et les autres, au sein de l’Opep qui maintient un plafond de production à 30 millions de baril par jour.

L’Algérie, même soutenue par plusieurs pays, est dans l’impossibilité de montrer l’exemple en baissant sa production car sans la coopération de l’Arabie saoudite et des autres pays du Golfe, toute action sera en vain.

Dans les faits, le million de barils iraniens supplémentaire ne va que soutenir la stratégie de l’Arabie saoudite d’inonder le marché mondiale. Cela dit, l’entêtement du royaume saoudien, commence à donner ses fruits vu que la production du gaz de schiste américain et des sables bitumineux canadiens est malmenée et la croissance est bien plus lente qu’avant. Il pourrait donc bien y avoir de la place pour l’offre iranienne.

Des experts chez la banque française Natixis prévoient un prix moyen pour le baril de Brent aux alentours des 62 dollars pour l’année prochaine.