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Un enfant d'un an et demi a été tué par les deux chiens de sa famille, mardi matin à Mascalucia (Sicile). L'adjoint au maire a ordonné la séquestration des deux dogues argentins. Le drame est survenu dans le jardin de la villa familiale, rapporte Il Fatto Quotidiano.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le bébé était seul dans une petite piscine gonflable au moment de l'attaque. C'est seulement quand une voisine s'est mise à crier que la mère du petit est intervenue. Les chiens avaient attrapé le malheureux à la gorge et à l'abdomen.

La mère du bébé, âgée de 33 ans, a tout tenté pour sauver son fils. En faisant bouclier avec son corps, elle a été blessée à un bras. Quand la trentenaire a enfin réussi à enfermer ses chiens dans la maison et à appeler les voisins à l'aide, le bébé gisait dans une mare de sang. Son héliportage vers l'hôpital s'est avéré inutile.

La mère de l'enfant est accusée d'homicide par négligence et une autopsie a été ordonnée. Devant les enquêteurs, la femme, en état de choc, est longtemps restée murée dans son silence.

Elle s'est ensuite défendue d'être une mauvaise mère, livrant une toute autre version que celle des enquêteurs: «Je portais l'enfant quand un des chiens (...) a agressé le petit en essayant de me l'enlever. Je l'ai défendu, je me suis battue, mais il m'a tirée à travers le jardin», affirme-t-elle à «La Stampa».

Son époux, âgé de 32 ans, était au travail au moment du drame. Il a pris la défense de la mère du bébé: «Ce n'est aucunement de sa faute. Elle est détruite et pleure, elle n'arrive pas à dire autre chose mais elle ne supporte pas de passer pour une mère négligente», a-t-il réagi.

Les deux dogues argentins de 3 et 8 ans étaient inscrits au registre canin et dotés d'une puce. Ils risquent l'euthanasie ou un placement dans un centre de réhabilitation. Sur Facebook, l'adjoint au maire n'a pas caché sa consternation: «Avec toute la foi que je possède, je n'arrive pas à accepter qu'un enfant sans défense meure ainsi. Ou peut-être ma foi n'est-elle pas assez forte pour comprendre», a écrit Fabio Cantarella.