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En 2012, le parquet de Milan avait diligenté une enquête sur près de 200 millions d’euros de pots-de-vin versés entre 2007 et 2009 à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l’ex-ministre de l’énergie, pour l’obtention de contrats pétroliers évalués à 8 milliards d’euros. L’affaire avait coûté leur poste à M. Scaroni et à l’administrateur délégué de Saipem, Pietro Tali.

Sur le plan judiciaire, Saipem, M. Tali et cinq autres personnes physiques sont actuellement jugés à Milan.

ENI, son ex-patron et un autre ancien responsable avaient bénéficié d’un non-lieu en octobre, mais la Cour de cassation, saisie par le parquet, avait annulé cette décision en février et renvoyé l’affaire vers un autre juge milanais qui a tranché mercredi en faveur d’un procès.

Selon le journal La Repubblica, le procès doit s’ouvrir en décembre. Il n’a pas été possible de confirmer cette information auprès du tribunal de Milan et ENI n’a pas réagi dans l’immédiat.

«Nous sommes convaincus de l’innocence de notre client et nous sommes convaincus que le tribunal la reconnaîtra aussi», a commenté son avocat Enrico de Castiglione, selon la même source.

ENI a pour sa part indiqué dans un communiqué «prendre acte» de la décision du magistrat, tout en assurant de nouveau «être étrangère à des conduites illégales».

Pour rappel, dans un même cadre, le tribunal de Sidi M'Hemed a prononcé en février huit peines de prison allant de 18 mois avec sursis à six ans ferme, la plupart assorties d’une amende. Dans le cadre de ce procès, Saipem-Algérie a été condamné à une amende. Parmi les personnes condamnées à Alger figurent Mohamed Meziane, l’ancien PDG de Sonatrach et deux de ses fils.

mohamed_meziane_sonatrach.jpg Photo: Mohamed Meziane, ancien PDG de la Sonatrach