kamikaze-daesh.jpeg Photo: Un soldat de la Division d'Or (forces spéciales irakiennes) dans un atelier de fabrication des voitures kamikazes de Daesh

Les forces pro-gouvernementales ont lancé le 17 octobre 2016 l'offensive pour reprendre Mossoul. Le 24 janvier, elles ont reconquis la partie orientale.

A Mossoul-Ouest, la bataille «progresse rapidement pour l'instant mais la prochaine étape pourrait s'avérer plus difficile», a indiqué le lieutenant-général Abdel Wahab al-Saadi du CTS.

Daesh semble avoir renforcé ses défenses à l'intérieur de la ville, creusant entre autres des trous dans les murs des maisons pour se déplacer discrètement. Il a eu suffisamment de temps pour se préparer à une bataille qui pourrait être son dernier baroud d'honneur. Des correspondants de l'AFP ont vu des vastes étendues de fumées noires au dessus de l'ouest de Mossoul, des incendies déclenchés par Daesh pour couvrir le ciel selon les commandants irakiens. Une autre tactique de Daesh est d'étendre des tissus au-dessus des ruelles étroites de la vieille ville pour bloquer la surveillance aérienne.

Dans les secteurs «libérés» à Mossoul-Ouest, les habitants se réjouissent d'un retour à la liberté. «Ils (Daesh) nous obligeaient à porter des pantalons courts et à nous faire pousser la barbe. Les cigarettes étaient interdites. Les femmes devaient même couvrir leurs yeux», a indiqué Othman Raad, 20 ans, assis sur les marches de sa maison à Jawsaq. «Là, nous sommes détendus, nos enfants sont en sécurité, nous sommes en sécurité», a-t-il ajouté, même si les combats font rage non loin.

En juin 2014, Daesh avait pris Mossoul et d'autres régions d'Irak avant de proclamer une Khilafa à cheval sur l'Irak et la Syrie où il s'est aussi emparé de vastes pans du territoire. C'est à Mossoul que son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, avait fait sa seule apparition publique en juillet de la même année.