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Sa réaction était attendue. Resté en retrait au sujet de l’affaire Ebossé depuis ses déclarations controversées indiquant que l’attaquant camerounais avait perdu la vie après avoir succombé à une crise cardiaque consécutive à une glissade, Mohand Chérif Hannachi, le président de la JS Kabylie a tenu à répondre aux griefs venus du Cameroun après la publication d’un rapport d’autopsie sur les causes du décès d’Albert Ebossé.

Alors que la contre-autopsie diligentée par les membres de la famille du joueur fait état de "cinq fractures" qui ont été provoquées par une "agression brutale", le dirigeant s’est d’abord abstenu de tout commentaire -cette fois-: "Ebossé assassiné ? Je ne peux pas répondre." Une retenue qu’il n’a en revanche pas appliqué au moment de répondre au père du défunt, André Bodjongo, qui a pointé du doigt l’attitude du club kabyle à l’égard de son fils.

"J’ai inhumé mon fils, aucun membre de son club la JSK n’était présent. Même jusqu’à ce jour, personne n’est passé présenter les condoléances à la famille", regrettait André Bojongo dimanche lors de la conférence de presse pour dévoiler le rapport d’autopsie, avant de déplorer le fait que la JSK ne vienne pas en aide à la famille du Camerounais comme elle s’était engagée à le faire. Accusation balayée par le président Hannachi sur les ondes de Radio Tizi.

"Je tiens à rassurer la famille Ebossé que l’argent qui revient de droit à feu Ebossé est disponible. Le père d’Ebossé doit nous désigner une personne pour venir le récupérer. Ebossé a des parents, des frères, il a aussi une petite famille, on doit savoir à qui remettre cet argent qui leur revient de droit", a expliqué le dirigeant, avant de se faire plus virulent pour démentir le fait qu’aucun membre de la JSK n’était présent aux funérailles de l’attaquant camerounais.

"On a envoyé des membres de la Fédération et du Comité olympique. Il y avait des représentants de la JSK, l’ambassadeur algérien était présent", a-t-il insisté. "Je leur ai donné 15 000 euros pour subvenir aux besoins de la cérémonie d’enterrement. La JSK a fait son devoir." Sur cette question, comme sur l’ensemble des circonstances qui ont entraîné le mort d’Albert Ebossé, difficile de savoir où se situe la vérité...