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Ralph C., conducteur de camion à la retraite, était jugé pour avoir violé trois mineurs, dont une petite fille âgée de sept ans, entre 1974 et 1984, à son domicile, mais aussi dans sa cabane de jardin et son véhicule.

Malgré son âge, le parquet avait décidé de le poursuivre en raison «de la gravité» des faits qui lui étaient reprochés, a expliqué la cour dans un communiqué vendredi.

«Vous semblez être un vieil homme fragile; cependant, il est apparu clairement que, malgré le fait que vous ayez plaidé coupable, vous n'avez pas le moindre regret», a déclaré le juge Richard Bond. «Non, non, non», a réagi l'accusé à l'énoncé du verdict, secouant sa tête. Le juge Bond avait déclaré la semaine dernière vouloir une sentence «à deux chiffres» en raison du préjudice psychologique subi par les victimes.

«Je devrais tenir compte de l'âge extrême de l'accusé, mais il ne faut pas oublier qu'il a pu vivre en liberté pendant des décennies, alors que sa place était en prison pendant toutes ces années», a-t-il ajouté.

L'avocat de C., Darron Whitehead, a lui demandé au jury de tenir compte du fait que son client allait avoir 102 ans en mars et avait des problèmes de santé. «En termes réels, cela signifie une condamnation à vie et qu'il ne sera pas remis en liberté», a-t-il dit.

S'exprimant dans un communiqué publié après la condamnation, l'inspectrice de police Emma Fennon, de l'unité spécialisée dans les crimes sexuels de la police des Midlands, a rejeté l'argument de l'âge. «Certains peuvent s'interroger sur le bien-fondé de juger un vieil homme de 101 ans, mais l'âge seul ne constitue pas une défense contre des poursuites», a-t-elle écrit, alors qu'il n'existe pas de délai de prescription au Royaume-Uni notamment pour les crimes sexuels.

Ralph C., qui est resté impassible pendant toute la durée de son procès, a raconté qu'il y avait toujours des enfants autour de son garage, «parce que je réparais leurs vélos».