sabah_khan.jpg Photo: Saima (D) - Sabah Khan (G)

Sabah Khan, 27 ans, a été condamnée jeudi à la prison à perpétuité pour le meurtre sordide de sa soeur Saima, 34 ans. Le 23 mai 2016 à Luton, près de Londres, la jeune femme faisait du baby-sitting chez son aînée. Vers 23h, elle s'est arrangée pour que Saima rentre chez elle, prétextant que ses enfants étaient en train de pleurer et qu'elle n'arrivait pas à les calmer.

Une fois sa victime arrivée dans le hall d'entrée, Sabah lui a sauté dessus et lui a tranché la gorge avec une telle sauvagerie qu'elle a failli la décapiter. Durant cette attaque longue de 23 minutes, la Britannique a coupé la main de sa soeur et lui a retiré ses vêtements pour pouvoir continuer de la poignarder. Les enfants de la victime étaient en train de dormir à l'étage et la fille de Saima, 7 ans, a été réveillée par le bruit: «Tu es en train de tuer une souris?», a-t-elle demandé à sa tante. Au total, la victime a reçu 68 coups de couteau.

Le mobile de Sabah est d'une terrible simplicité: elle était folle amoureuse du mari de sa soeur, avec qui elle couchait depuis 4 ans, relate le «Daily Mail». La jeune femme avait même dû subir un avortement après être tombée enceinte de son beau-frère, un chauffeur de taxi de 45 ans. «J'ai totalement honte d'avoir eu une liaison avec Sabah. Jamais je n'aurais imaginé qu'une telle chose puisse arriver. Les actes de Sabah ont laissé nos quatre enfants sans maman (...) J'ai perdu mon monde et je pleure tous les jours», a déclaré le mari de la victime.

Après le meurtre, la jeune femme a tenté de faire passer son crime pour un cambriolage ayant mal tourné. Elle a brisé une vitre, pris quelques bijoux et appelé la police expliquant que sa soeur avait été tuée par un intrus alors qu'elle était sous la douche. Une vidéo tournée juste après le drame montre d'ailleurs Sabah en train de décrire aux forces de l'ordre ses prétendues tentatives pour sauver son aînée.

Huit jours plus tard, les enquêteurs ont retrouvé l'arme du crime dans la chambre de la jeune femme. Au tribunal, Sabah n'a pas bronché au moment du verdict. Le juge a retenu la préméditation et insisté sur le caractère brutal de ce crime. «Vous avez tué votre soeur dans sa propre maison avec ses enfants à l'étage. Ensuite, vous avez faussement accusé votre soeur d'avoir eu une liaison avec un autre homme», a-t-il notamment déclaré. Des analyses psychiatriques ont révélé que l'accusée était émotionnellement instable et qu'elle était atteinte d'une forme de trouble dépressif. Sabah passera le restant de ses jours en prison. Elle ne pourra envisager une libération conditionnelle que dans 22 ans.