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Des centaines d’anciens de l'armée de colonisation française, et face à eux, à distance respectable derrière des barrières et un cordon policier, des manifestants mobilisés «contre le fascisme et les crimes de l’OAS»: dans un climat tendu, Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN, a rebaptisé ce samedi la rue du 19 mars 1962 (date des accords d’Evian), en rue du Commandant Denoix de Saint-Marc, criminel de guerre lors de la guerre de libération nationale.

Dans la matinée, le Premier ministre français, Manuel Valls avait dénoncé «la nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française qui n’apportera rien de bon. Aujourd’hui, on a besoin de regarder l’avenir avec de l’optimisme et le Front national n’aime pas la France.»

Des propos balayés par le fondateur de Reporters sans Frontières. «Dire que ce que nous avons fait ici aujourd’hui se résume à la nostalgie de l’Algérie française, c’est faire la preuve que l’on est un crétin.» Sur la tribune, quelques instants plus tôt, il avait demandé à l’assistance toute acquise à son propos de dire «non à cette France multiculturelle qu’on nous impose». Et de conclure d’un «Vive la France française» sans ambiguïté.