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L’identification «s’est achevée le 20 novembre, avec la réunion du comité technique composé des experts français et algériens ayant participé aux analyses des données ante et post mortem des victimes au sein du laboratoire de génétique de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale» française, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’était écrasé pour une raison inconnue le 24 juillet dans le nord du Mali, environ 32 minutes après son décollage, avec 116 passagers et membres d’équipage, qui avaient tous péri.

«Cette identification permettra de restituer aux familles les restes mortels de leurs proches disparus dans la catastrophe et de mettre un terme à une attente douloureuse», a ajouté le Quai d’Orsay.

Durant une semaine après la catastrophe, des experts internationaux avaient ratissé le site du crash, proche de la ville de Gossi, à environ 150km de Gao, pour collecter les restes humains à des fins d’identification, une tâche difficile en raison de la pulvérisation de l’appareil. Ils avaient procédé à environ 1.000 prélèvements d’ADN.

Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes: au Mali, en France et au Burkina Faso.

Les raisons du crash restent pour le moment inexpliquées, et aucune piste n’est privilégiée par les enquêteurs, selon un rapport d’étape des experts qui avait été divulgué fin septembre.

«Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste», et «pour l’instant, il n’y a pas de piste privilégiée», avait alors indiqué Bernard Boudaille, du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), en présentant à Bamako ce premier rapport d’enquête.

Les familles des victimes du crash, qui devaient participer à des commémorations au Burkina Faso à la mi-novembre, ont reporté leur voyage à une date indéterminée en raison des bouleversements politiques dans ce pays, où le président Blaise Compaoré vient d’être renversé.