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«L'avenir de notre société commence avec l'assemblée d'aujourd'hui», a solennellement lancé le président de Fiat, John Elkann, devant les actionnaires réunis au siège historique du vieux groupe automobile, le «Lingotto» à Turin pour valider le projet de fusion.

«Je vous invite à joindre vos forces aux nôtres et à construire ensemble l'avenir de Fiat Chrysler Automobiles», leur a-t-il déclaré avant le vote. Les actionnaires l'ont suivi en se prononçant, «à la majorité», selon John Elkann, en faveur de la fusion de Fiat en une société de droit néerlandais rebaptisée Fiat Chrysler Automobiles, avant une cotation à Wall Street en octobre (et à Milan en cotation secondaire).

«En 2004, vous vous en souvenez, Fiat était fortement déséquilibrée vers une seule zone géographique. Elle avait un chiffre d'affaires de 27 milliards d'euros dont 92% en Europe», a-t-il ajouté: «Et c'était une entreprise profondément dans le rouge, au bord de la faillite», a-t-il souligné.

A l'inverse, la nouvelle FCA a affiché l'an dernier un chiffre d'affaires trois fois plus élevé (87 milliards d'euros) et une présence diversifiée sur plusieurs continents. Elle a vendu l'an dernier 4,4 millions de véhicules et s'est fixé pour objectif de passer à 7 millions d'ici cinq ans, a-t-il rappelé.

Fiat détient officiellement 100% de Chrysler depuis le 21 janvier 2014, suite au rachat des 41,46% du capital qui lui manquaient, après un parcours de cinq années émaillé de féroces batailles juridiques avec Veba, le fonds de pension du syndicat américain UAW.

Ce projet bénéficie du soutien de la famille Agnelli-Elkann dont la holding Exor détient à elle seule quelque 30% du capital de Fiat.

Le nouveau groupe, qui devrait se classer au septième rang mondial, sera de droit néerlandais et domicilié fiscalement au Royaume-Uni, imitant en cela sa compagnie parente CNH Industrial, dont la fusion a été achevée l'année dernière. Si la fusion est validée, FCA tiendra ses assemblées générales près d'Amsterdam, aux Pays-Bas, et non plus en Italie.