bouteflika_valls.jpg
«Je tenais à vous exprimer à quel point je regrette que la présentation que j’ai faite devant la commission des Affaires étrangères (...) ait soulevé autant d’émotion en Algérie.» Les mots du député Jean Glavany sont adressés à un haut diplomate algérien, Noureddine Belmedah et font référence au rapport qu'il a fait à l'Assemblée nationale après avoir mené une mission diplomatique de six mois au Maghreb.

Le parlementaire français ne parvient en effet pas à éteindre l'incendie qu'il a allumé, en s'inquiétant publiquement de l'état de santé de Bouteflika, du roi du Maroc, et du président tunisien. Si il accuse les journalistes d'avoir «brouillé l’essentiel du message», il doit surtout regretter d'avoir oublié que la presse était présente ce jour-là et que son audition était filmée.

L'ancien ministre de l'Agriculture précise dans sa lettre que son rapport «contient naturellement des jugements sur la situation intérieure de l’Algérie», et assure comprendre «qu’ils aient pu heurter certains lecteurs de bonne foi». «Mon regard, celui d’un étranger, n’est certainement pas parmi les plus avertis», conclut-il humblement.

Contrairement à l'interview qu'il a donné à la chaîne Berbère Télévision fin janvier, il ne revient pas cette fois-ci sur l'état de santé de Abdelaziz Bouteflika, ni sur «sa succession qui se prépare».