hannah_eimers.jpg Photo: Hannah Eimers

Hannah Eimers, 17 ans, était une adolescente promise à un avenir brillant lorsque le destin a frappé. Un matin du mois de novembre 2016, la jeune fille domiciliée à Lenoir City (Tennessee) rentrait chez elle après avoir dormi chez une amie quand elle a percuté de plein fouet une glissière de sécurité défectueuse au volant de la voiture de son père. Hannah est morte sur le coup.

La semaine dernière, Steve Eimers a trouvé très étrange de recevoir une lettre adressée à sa fille, décédée quatre mois auparavant. En ouvrant le courrier, il a cru être victime d'une mauvaise blague: l'Etat du Tennessee réclamait à Hannah la somme de 2600 dollars pour l'installation d'une nouvelle glissière de sécurité et 231 pour faire inspecter le dispositif.

«C'est obscène. Ils vous tuent et ils vous font payer votre mort. Cette facture est tellement de mauvais goût qu'elle en est presque comique», a confié Steve au Washington Post.

La compagnie des Transports du Tennessee a présenté ses excuses au père de famille et évoqué une erreur de traitement. «Cela n'aurait jamais dû arriver. Nous prendrons des mesures pour nous assurer que cela ne se reproduise jamais», a assuré Mark Nagi, porte-parole.

Quoi qu'il en soit, Steve Eimers a mené son enquête et a acquis la conviction que le modèle de glissière de sécurité était responsable de la mort de sa fille. Depuis juin 2016, au moins quatre personnes ont perdu la vie lorsque le dispositif, au lieu d'absorber l'impact, a empalé les véhicules impliqués. Le 25 octobre 2016, soit quelques jours avant la mort de Hannah, la compagnie des Transports du Tennessee avait déclaré que le modèle allait être «retiré du système», parce qu'il «ne fonctionnait pas correctement».