antonia_lopez.jpg
Accusée d'avoir tué son nouveau-né en septembre 2016, une adolescente de 16 ans a échappé vendredi à une peine de prison, rapporte le «Omaha World Herald». Le tribunal des mineurs du comté de Douglas (Nebraska) a en revanche ordonné à la jeune fille de vivre en colocation, d'entamer une thérapie et d'accomplir 50 heures de travaux d'intérêt général.

L'adolescente, placée en liberté surveillée, devra également supprimer son compte Facebook, le juge craignant que l'accusée ne soit à nouveau la cible de harcèlement en ligne.

Il faut dire que l'histoire d'Antonia Lopez a choqué les Américains. Le 30 septembre dernier, l'adolescente, enceinte, était en train de dormir dans sa chambre lorsque le travail a commencé de manière inattendue. Sa famille n'étant pas au courant de sa grossesse, Antonia a accouché seule avant de défenestrer son nouveau-né sous le coup de la panique. La jeune fille s'est ensuite précipitée auprès de sa mère pour lui demander de l'aide, mais celle-ci n'a rien pu faire pour sauver l'enfant.

Pendant et après le drame, Antonia a correspondu avec son petit ami via Snapchat: «J'ai tellement mal», a-t-elle notamment écrit aux environ d'1h du matin. Et une heure et demi plus tard, ce message terrible: «Au fait, c'était une fille». Devant les enquêteurs, l'adolescente a assuré qu'elle ne se savait pas enceinte, et qu'elle n'a rien compris en voyant le bébé arriver. Son copain, cependant, a affirmé qu'Antonia savait qu'elle attendait un enfant et qu'elle ne l'avait pas écouté lorsqu'il la suppliait de consulter un médecin et d'en parler à sa mère.

La chaîne WSB-TV explique que si le juge a ordonné à Antonia de vivre en communauté, c'est parce qu'il craint que sa famille ne mesure pas la gravité des actes de l'adolescente. Des doutes que l'avocat de la défense ne partage pas: «Sa mère tient le coup du mieux qu 'elle peut. Sa grand-mère aussi», a-t-il assuré.

Dans un premier temps, Antonia était accusée de maltraitance sur enfant ayant entraîné la mort et devait être jugée en tant qu'adulte. Elle risquait alors jusqu'à 20 ans de prison. Mais après avoir pris en considération l'état mental de la jeune fille ainsi que son casier judiciaire vierge, la justice a accepté de transférer son dossier au tribunal des mineurs en février dernier.