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L’Arabie saoudite et l’État sioniste, qui n’entretiennent aucune relation diplomatique, ont-ils entamé un rapprochement, comme l'affirment plusieurs sources dont le journal The Times?

Pour ce faire, les deux parties envisageraient des mesures progressives. Il serait notamment question d’autoriser aux entreprises sionistes à s’implanter dans le pays arabe, et de permettre à la compagnie aérienne sioniste El Al d'utiliser l’espace aérien saoudien.

Contactés par le journal sioniste Times of Israel, des responsables proches du gouvernement saoudien, ont nié l’information, assurant qu’il ne s’agissait là que des désirs de l’administration Trump.

Pourtant, les sources citées par le quotidien basé à Londres assurent que le sujet sème la discorde au sein de l’administration Trump. Jared Kushner, haut conseiller du président des États-Unis et époux d’Ivanka Trump, serait ainsi favorable à un rapprochement entre les deux pays, contrairement à Jason Greenblatt, envoyé spécial du président américain pour le processus de paix au Moyen-Orient.

Aussi, de quelconques progrès dans les liens entre l’Etat soniste et Riyad, qui n’entretiennent pour l’heure aucune relation diplomatique officielle, «forgeraient une alliance entre les deux plus farouches ennemis de l’Iran et changeraient la dynamique de nombreux conflits déstabilisant le Moyen-Orient», écrit The Times.

Toujours selon les sources du journal britannique, la perspective d’amélioration des relations entre les sionistes et l’Arabie saoudite ne serait pas étrangère à la récente décision de cette dernière de rompre ses liens avec le Qatar, afin notamment de pousser le petit émirat à mettre un terme à son soutien au mouvement armé palestinien Hamas (considéré comme terroriste par les Etats-Unis, l'Egypte et plusieurs nations européennes).

Quant aux autorités palestiniennes, elles seraient réfractaires à un rapprochement, y voyant une normalisation des liens entre les pays arabes et l’Etat sioniste, qui n’assurerait pas pour autant la création d’un Etat palestinien.

Si Riyad n’a jamais reconnu l’existence d’un Etat juif depuis sa présumée création en 1948, des liens diplomatiques indirects ont pu exister ça et là. Outre plusieurs rencontres secrètes présumées entre des représentants des deux parties, relayées ces dernières années par des médias comme le New York Times, l’ancien général saoudien Anwar Eshki avait rencontré, en juillet 2016, le directeur général du ministère sioniste des Affaires étrangères Dore Gold, ainsi que plusieurs députés juifs.