sisa_abou_daooh.jpg
Tout a commencé en 1972, à la mort de son époux. Seule avec une famille à entretenir, cette paysanne, qui ne voulait pas mendier, a préféré se déguiser en homme et trouver du boulot. Il le fallait pour nourrir sa famille. Sisa Abou Daooh confectionnait des briques, travaillait dans les champs ou cirait des chaussures dans la rue, alors que la plupart des veuves vivaient de la mendicité.

«J’ai préféré travailler dur plutôt que de mendier dans la rue pour gagner de quoi vivre et subvenir aux besoins de ma fille et ses enfants. Pour me protéger des hommes, de leurs regards méchants et ne pas être stigmatisée à cause des traditions, j’ai décidé d’être un homme, de m’habiller comme eux et de travailler avec eux dans les villages où personne ne me connaissait», confie-t-elle à la chaine de télévision Al Arabiya.

Aujourd’hui, Sisa Abou Daooh, qui a reçu d’Abdel Fattah al-Sissi une récompense de 6.000 euros, est devenue un modèle pour de nombreuses femmes. Malgré ce coup de main du dirigeant égyptien, la mère de famille est bien déterminée à continuer son travail: cirer des chaussures à la gare de Louxor.