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Son nom revient dans plusieurs grands dossiers terroristes qui ont frappé la France ces vingt dernières années. Djamel Beghal, mentor des auteurs des attentats de janvier 2015 et condamné pour un projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis à Paris en 2001, sera bientôt expulsé vers l'Algérie. Le 5 mars dernier, la Chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Rennes a validé sa libération sous condition de son expulsion vers son pays d'origine, selon une information du magazine L'Express.

Aujourd'hui âgé de 52 ans, Djamel Beghal, surnommé «Abou Hamza», est une figure de l'islam radical en France. Sa première arrestation remonte à juillet 2001 aux Émirats arabes unis, alors qu'il s'apprête à rentrer en France après un séjour en zone pakistano-afghane. Il y a fréquenté les camps d'entraînement d'Al-Qaïda et projette de commettre un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Paris.

Pour ces faits, la justice condamne ce Franco-Algérien à dix ans de prison en 2005 et signe l'année suivante un décret afin de le déchoir de la nationalité française. Il est, dès lors, potentiellement expulsable. Mais le détenu multiplie les recours, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), afin d'éviter un retour en Algérie.

Depuis 2015, Beghal est placé à l'isolement dans le centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, notamment pour avoir utilisé un téléphone portable en cellule. Il a ensuite réclamé sa liberté sous condition d'une expulsion vers l'Algérie. Une manière de retrouver sa femme et ses quatre enfants mais aussi d'envisager de nouveaux projets professionnels. Une première demande refusée en juillet 2017, au motif «qu'il y aurait des doutes sur son algérianité». Sa requête lui est finalement accordée le mois dernier. Paris et Alger sont actuellement en discussion pour établir les conditions de son expulsion.