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Car même si aucun cas de la fièvre hémorragique n'a été signalé dans le pays, les flux migratoires qui passent par le Mali et le Niger, via des postes-frontières ou clandestinement, ainsi que les aéroports internationaux, notamment celui d'Alger peuvent constituer une réelle porte d'entrée pour ce virus qui a fait jusque-là près de 5 000 morts à travers le monde.

Le ministre de la Santé de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf qui accompagnait lundi dernier le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour une visite de travail dans les wilaya de In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, respectivement frontalières avec le Niger et le Mali, a affirmé qu'"aucun cas d'Ebola n'a été enregistré dans cette région ou ailleurs sur tout le territoire national, tel que rapporté par certains titres de la presse nationale".

"Le même dispositif mis en place pour la prévention du virus d'Ebola dans le nord du pays a été déployé dans le Sud", a ajouté M. Boudiaf.

Parmi les mesures prises, des cameras thermiques pour détecter les cas suspects de virus Ebola et/ou Corona sont mises en place au niveau des aéroports, surtout à l'occasion du Hadj.

"Si un passager présente les symptômes du virus Ebola, il est placé en quarantaine. Pour cela, une salle est réservée en bout de piste, dans la zone internationale", explique aux médias locaux un agent de santé publique à l'aéroport d'Alger. "Un patient suspect est défini comme toute personne présentant, dans un délai de 21 jours après son retour d'une zone à risques, une fièvre supérieure ou égale à 38 degrés", ajoute-il.

Au niveau des postes-frontières terrestres du sud, les services sanitaires effectuent des contrôles similaires à ceux exercés dans les aéroports internationaux.

En outre, des migrants clandestins sont soumis au contrôle au niveau des structures sanitaires des villes frontalières telles que Tamanrasset.

Dans cette ville, 104 migrants clandestins venant de l'Afrique subsaharienne ont été arrêtés et contrôlés lundi dernier, a indiqué une source hospitalière locale.

Dans le même ordre d'idées, une source du ministère de la Santé a révélé que l'Algérie a convenu le 14 octobre dernier avec cinq autres pays de l'ouest de la Méditerranée (Tunisie, Maroc, Italie, France et Espagne) de travailler ensemble pour lutter contre ce virus.