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Cette taxe, qui ne concerne pour le moment que les touristes étrangers désirant quitter la Tunisie par voie routière avant qu’elle ne soit généralisée dès le 1er octobre, a fâché de nombreux touristes algériens surpris de devoir s’acquitter de 30 DT (environ 13 euros) pour rentrer au pays.

En signe de contestation, une centaine de transporteurs de nationalité algérienne ont décidé de bloquer le tronçon routier, long de 6 kilomètres, reliant Babouche, la ville tunisienne, à El-Ayoun en Algérie.

Dimanche, plusieurs routiers étaient toujours bloqués dans cette localité, depuis plus de 36 heures.

Ces camionneurs, qui barraient la route à tous les véhicules tunisiens voulant entrer en Algérie, notamment pour se ravitailler en carburant, attendaient une réponse à leurs doléances: rentrer au pays sans s’acquitter des 30 dinars tunisiens.

Face à cette contestation, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a tenté de calmer la colère des touristes algériens qui ont dû payer cette taxe. Il a affirmé, ce lundi à Alger, que cette décision prise par le gouvernement tunisien «ne relève pas de mesures discriminatoires ou arbitraires». M. Lamamra termine par «ces mesures seront appliquées à tous, dans les délais arrêtés par le gouvernement tunisien et ce conformément à la loi en vigueur en Tunisie».

D’ailleurs les citoyens tunisiens doivent s'attendre à une mise en place d'une taxe en signe de réciprocité. «Il ne faut pas appréhender cette mesure sous l’angle de la réciprocité ni y percevoir une volonté d’imposer des mesures arbitraires aux citoyens algériens par les voisins tunisiens, l’Algérie étant connue pour son attachement à la préservation de la dignité de ses citoyens à l’étranger, à sa souveraineté nationale et au principe de réciprocité», a insisté le chef de la diplomatie algérienne.