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Ambiance glaciale au tribunal de Nykobing Falster. Cette petite ville située au sud-est du Danemark a été le théâtre d’un procès qui a secoué l'ensemble du royaume scandinave. Christina Hansen, infirmière de 31 ans, a été reconnue coupable, vendredi 24 juin, d'avoir administré des doses mortelles de morphine et de diazépam (un sédatif) à trois patients de l'hôpital local, en 2012 et 2015. Une tentative d’homicide a été retenue concernant une quatrième patiente qui a survécu.

Au moment de prononcer son réquisitoire, le procureur Michael Boolsen a lancé à la salle: «L'accusée n'était pas un ange de la mort. C'était un démon de la mort.» Pour l’homme de loi, il n'y avait «pas de circonstances atténuantes dans cette affaire, que des aggravantes». En plus de sa peine de prison, Christina Hansen devra payer 425.000 couronnes (57.100 euros) de dommages et intérêts aux proches d'une des victimes décédées et 25.000 couronnes à celle de 74 ans encore en vie.

Joorgen Lange, conseil de l’accusée, a d’ores et déjà annoncé que sa cliente ferait appel. Selon l’avocate, la peine est «choquante» vu que certaines des victimes se trouvaient en phase terminale. Christina Hansen a vivement nié les faits. Mais un nombre conséquent de témoignages lui ont été défavorables.

Quelques 70 individus ont été entendus par le tribunal. Plusieurs la soupçonnent d’avoir voulu faire du mal aux patients bien avant son incarcération en mars 2015. D'après eux, elle cherchait à attirer l'attention.

Une expertise psychologique a écarté toute maladie mentale mais décelé un trouble de la personnalité égocentrique et une «quête permanente d'excitation».

Reste un mystère. Une quatrième mort suspecte s'est produite à l’hôpital de Nykobing Falster. Les enquêteurs s’étaient d’abord intéressés au «démon de la mort» sans