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Le deuxième distributeur mondial derrière Wall-Mart va ouvrir un hypermarché à Alger d'ici la fin du premier semestre, dit-on de source proche du dossier. Le magasin sera géré par une coentreprise détenue à 70% par Carrefour Tunisie et à 30% par l’État algérien.

La progression de la classe moyenne, a fait de l'Algérie une destination de choix pour les distributeurs et les fabricants de biens de consommation comme Danone, Yves Rocher, Auchan ou L'Oréal, soucieux de contrebalancer la faible croissance européenne.

Selon les prévisions de la Banque mondiale, l'économie nationale devrait croître de 3,3% cette année et de 3,5% en 2016, plus de deux fois plus vite que celle de la zone euro.

Les petits commerces indépendants dominent en Algérie, où Carrefour sera en concurrence avec Numidis, filiale du conglomérat agroalimentaire Cevital, qui détenait 1% de part de marché en 2014, selon Euromonitor.

Les obstacles étant nombreux -manque d'infrastructures, problèmes de sécurisation des chaînes d'approvisionnement- Carrefour a choisi de s'y implanter via des contrats de franchise avec des opérateurs locaux.

Ces contrats limitent aussi les investissements, qu'il réserve à ses magasins en Europe, au Brésil et en Chine.

"Carrefour ne devrait pas ouvrir massivement en Algérie à court terme car il a beaucoup à faire ailleurs, sur ses marchés clés", estime Gildas Aitamer, analyste de PlanetRetail.

Le groupe a noué des accords de franchise depuis 2009 au Maroc avec Label'Vie (62 magasins) et depuis 1997 en Tunisie avec Ulysse Hyper Distribution (71 magasins) et compte poursuivre avec la même politique en Algérie.

Il faut noter que, mise à part la création de quelque postes de travail, ce genre d'implantation stérile non productif, ne rapporterait rien en Algérie; qui plus est, Carrefour n'envisage même pas un investissement.