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Co-organisé par le mouvement séparatiste de l'Association Amitié Québec-Kabylie et la SSJB, l'événement a rassemblé environ 150 Québécois d'origine kabyle, en présence du Ministre de la médiation du gouvernement provisoire kabyle, Lhacène Ziani, et du président général de la SSJB, Me Maxime Laporte.

S'adressant à la foule, Monsieur Ziani a mentionné que cette levée du nouveau drapeau kabyle marquait, après l'adoption d'un hymne séparatiste kabyle, le parachèvement d'une première étape pour l'autodétermination de la Kabylie. Cette étape consiste à doter le mouvement de symboles rassembleurs. La prochaine étape sera la constitution d'un Parlement kabyle.

Monsieur Laporte a quant à lui affirmé : «Deux peuples, deux destins, deux volontés qui aujourd'hui comme toujours, se croisent et se rassemblent, en plein printemps berbère. Je n'y vois pas coïncidence, j'y vois providence, j'y vois promesse.»

Il a poursuivi: «Nous sommes fiers aujourd'hui d'être aux côtés de nos frères et sœurs kabyles pour la montée de ce magnifique nouveau drapeau bleu et jaune. Cela, devant la Maison qui porte le nom de notre fondateur, le Patriote Ludger Duvernay, et tout juste en face du consulat algérien, certes pas par provocation, mais pour envoyer un message universel de paix et de lumières pour la solidarité, l'espoir, la justice et la liberté. Tel est le langage universel que nous empruntons aujourd'hui, un langage bien connu par tous les peuples du monde qui savent de quoi il est question, quand nous parlons ici, au Québec, de dignité et d'indépendance.»

Avec l'animation de Mourad Itim de l'Association Amitié Québec-Kabylie, plusieurs intervenants ont exprimé des messages à l'égard des kabyles, dont le militant Rachid Bandou, Josie-Anne Huard, coordonnatrice de l'Assemblée nationale catalane (Québec) et Yvan Bombardier, représentant du clan du Loup (clan traditionnel Mohawk de Kanawake, peuple autochtone du Canada).

Pour rappel, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) a fait son apparition le 5 juin 2001, au moment où la Kabylie était confrontée suite à la mort d'un jeune lycéen Kabyle nommé Massinissa Guermah dans l'enceinte d'une brigade de la gendarmerie nationale à Tizi-Ouzou. Cet incident a été suivi de violentes confrontations entre gendarmes et population, appelées plus tard «printemps noir».

Fondée en 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal soutient le droit des peuples à être maîtres chez eux et maîtres de leur destin.