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La mère a plaidé coupable d'homicide involontaire et d'omission de fournir les choses nécessaires à l'existence. L'une des fillettes, surnommée bébé M, est morte en 2012 après avoir été débranchée de son respirateur artificiel.

Le père de bébé M a aussi plaidé coupable des mêmes chefs d'accusation. Il a été condamné à 15 ans de prison en juin 2014.

Le juge en charge de l'affaire, Eric Macklin a expliqué que même si la mère était responsable des coups, le père avait laissé faire et donc les deux partageaient le même degré de responsabilité.

Dans sa décision, le juge a dit avoir des difficultés à comprendre comment la mère a pu torturer ses deux fillettes d'autant plus qu'elle s'occupait très bien de son fils. Eric Macklin a insisté sur la durée et la sévérité des abus que les jumelles ont subis. «La mère a vu leurs conditions se détériorer. Et pourtant, elle n'a pas cherché d'aide médicale», a écrit le juge dans sa décision.

Les rapports psychiatriques apportent des pistes de solution, mais pas d'excuse, a indiqué le juge. Selon ces rapports, la mère de famille était «très déprimée» et se sentait «seule et isolée» à Edmonton (capitale de l'Alberta, province anglophone dans l'ouest du Canada, à 4000 Km de Montréal, zone de concentration de la communauté algérienne).

Les parents seront déportés vers l'Algérie (pays d'origine) une fois que la peine sera complétée.