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Avec des feux hors de contrôle mercredi 4 mai, des quartiers entiers ont été ravagés par les flammes à Fort McMurray, ville au nord de la province canadienne de l'Alberta (ouest) vidée de ses quelque 100.000 habitants. Les flammes ont ravagé 7.500 hectares et détruit 1.600 constructions. Certains quartiers ont été réduits en cendres.

Les conditions météorologiques de forte chaleur et de vents violents ont favorisé la progression des flammes qui menacent des milliers d'habitations supplémentaires. «Il est possible que nous perdions une large partie de cette ville», a prévenu un responsable de l'agence régionale de gestion des secours.

Le feu n'a pas fait directement de victimes, mais il y a eu au moins un accident de la route mortel pendant les évacuations. Les autorités avaient ordonné mardi l'évacuation des habitants de la ville, située non loin de sites d'exploitation de sables bitumineux. Il s'agit de la plus grosse opération de ce type dans l'histoire de la province du centre du Canada.

Le feu a pris dimanche au sud-ouest de Fort McMurray. Attisé par les vents chauds, il a gagné en intensité. Les pompiers mobilisés pour combattre l'incendie avec l'appui d'avions et d'hélicoptères ne parviennent pas à le maîtriser.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a indiqué que l'armée était prête à déployer des moyens aériens si nécessaire. La direction de l'aéroport international de Fort McMurray a suspendu tous les vols commerciaux au décollage et à l'atterrissage.

La ville, surnommée Fort McMoney au plus fort de l'exploitation pétrolière, a compté jusqu'à 120.000 habitants l'an dernier. Un tiers d'entre eux est parti après l'effondrement des cours du pétrole, qui a conduit à la fermeture de sites d'extraction.