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L'attentat a eu lieu après la rupture du jeûne du ramadan.

Les victimes étaient rassemblées dans une salle de vidéo dans laquelle le kamikaze, un jeune garçon d'après un militaire camerounais, a réussi à pénétrer avant d'actionner sa charge.

Le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, a mis en cause «l'imprudence des jeunes qui tiennent le vidéo club».

Une source au sein des services de sécurité indique que la plupart des victimes faisaient partie d'un comité de vigilance chargé de traquer les combattants de Boko Haram et de prévenir les forces de l'ordre en cas d'infiltration.

Selon des observateurs, cette attaque démontre que Boko Haram gardent la capacité de frapper, même s'ils ont été affaiblis par plusieurs offensives des armées de la région et perdus la quasi-totalité des localités dont ils s'étaient emparés dans le nord-est du Nigeria.

«Cette menace n'est pas éradiquée, mais diminuée. Et Boko Haram a une capacité de nuisance», a souligné le général Patrick Brethous, commandant de l'opération française Barkhane de lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.

Ces dernières semaines, aucun attentat-suicide n'avait été enregistré dans cette région frontalière du Cameroun. Boko Haram serait toutefois encore présent dans l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.

Des opérations de lutte à Boko Haram sont menées au Nigeria dans l'État du Borno et autour du lac Tchad par la Force multinationale mixte.

La justice camerounaise a indiqué au mois de mars que 89 membres de Boko Haram ont été condamnés à mort pour «terrorisme» en un an.