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Dans la matinée du vendredi 15 janvier 2016, un communiqué des forces armées nationales burkinabè faisait état d’une attaque contre des gendarmes en mission dans le village de Tin Abao, localité située à une quarantaine de kilomètres de Tin Akoff (40 km de Gorom Gorom). L’attaque a fait deux morts (un gendarme et un civil) et deux gendarmes blessés dont un gravement. Alors que les forces de défense et de sécurité essaient de solutionner cette assaut, d’autres attaques terroristes ont lieu au cœur de la capitale, Ouagadougou.

En effet dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs terroristes ont attaqué un café et un hôtel du centre de Ouagadougou, faisant 29 morts et une trentaine de blessés. Cette première attaque terroriste dans la capitale burkinabè a été revendiquée par Al-Mourabitoune. Selon des informations recueillies, la majorité des victimes ont été abattues par les terroristes sur la terrasse du Cappuccino. Six Canadiens, deux Français, deux Suisses et un Américain figurent parmi les morts. Simon Compaoré, le ministre burkinabè de la Sécurité, qui s’est rendu sur place, samedi matin, a indiqué que «176 personnes, dont au moins 33 blessées, ont été libérées» par les forces de l’ordre. Parmi les clients de l’hôtel figuraient des ressortissants de 18 nationalités différentes.

Et plus tard, un couple d’australiens, Arthur Eliot Kenneth et son épouse Joséphine, ont été enlevés dans la nuit de vendredi à samedi, à Djibo, dans le Nord du Burkina. M. Kenneth, médecin de 82 ans, vivant depuis plusieurs dizaines d’années dans le sahel burkinabè, a été enlevé, avec sa femme, par des hommes non encore identifiés. Le Premier ministre a annoncé qu’un deuil national de 72 heures est décrété et sera observé du dimanche 17 janvier au mardi 19 janvier 2016. Le gouvernement «condamne ces actes terroristes avec la dernière vigueur», a lancé le chef du gouvernement.