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À la présidente du tribunal correctionnel de Paris qui demandait si un accord entre les parties n’aurait pas pu être conclu avant, l’un des avocats du président algérien, Me Basile Ader, a expliqué que cette «décision toute récente», et «magnanime» tenait au fait que le journal avait présenté ses excuses au président.

«Par souci d’exactitude», le quotidien avait également publié un rectificatif, a déclaré l’avocat de Le Monde, Me Christophe Bigot, saluant dans ce désistement un «apaisement bienvenu pour tout le monde».

Le journal avait publié le 5 avril 2016 une photo du président parmi celles de dirigeants mis en cause dans le scandale financier des Panama Papers.

une_le-monde_4-4-2016.jpg Sous le titre «L’argent caché des chefs d’Etat», le Monde a illustré sa première page avec les photos de cinq dirigeants dont Bouteflika.

Le Monde avait précisé le lendemain que le nom de Bouteflika n’apparaissait pas dans les révélations sur cette affaire de fraude fiscale à dimension internationale. «Ce sont des proches du chef de l’État qui sont soupçonnés d’avoir détourné une partie des ressources du pays», précisait-il.

Mais cette rectification n’avait pas apaisé Alger. Lors de la visite du premier ministre français Manuel Valls en Algérie, le 11 avril 2016, des journalistes du quotidien s’étaient vu refuser un visa pour se rendre dans le pays. L'ex-premier ministre Abdelmalek Sellal avait justifié cette décision en soulignant qu’«un journal respecté et respectable a porté atteinte à l’honneur et au prestige» du président «de manière gratuite».