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«C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la nouvelle du décès de Simone Veil dont la vie passionnante aura été marquée autant par ses propres souffrances de la barbarie nazie, que par son engagement personnel admirable et inlassable contre toutes formes de déni de justice. En effet, Simone Veil a remarquablement servi le droit, la justice, la paix et le progrès dans les hautes fonctions gouvernementales qu’elle a assumées au service de la France, tout comme au service de l’Europe au sein de son Parlement. Le peuple algérien a compté Simone Veil parmi les amis de ses justes causes. Il n’oublie pas aussi la proximité et la solidarité que cette grande dame lui a témoignées durant la terrible tragédie nationale qu’il a vécue», a souligné Bouteflika qui fait ici référence à l’action menée par Simone Veil pour les prisonniers algériens durant la guerre de libération (1954/1962).

«En cette triste circonstance, je vous présente au nom du peuple et du gouvernement algériens ainsi qu’en mon nom personnel, nos plus sincères condoléances ainsi qu’au peuple français et ses autorités nationales», conclut Bouteflika.

Condamnés à la guillotine, le sort de 150 prisonniers algériens est suspendu au processus appelé la «Paix des braves» par le général de Gaulle explique le journal sioniste «Time Of Israël» qui explique que «les militaires français présents en Algérie n’entendent pas faire preuve de clémence à l’égard de ceux qu’ils considèrent comme de farouches ennemis coupables de tortures et de terrorisme. François Mitterrand, alors ministre de la Justice, abonde en leur sens, et leur refuse sa clémence. Il en fait exécuter une quarantaine sur les 150 condamnés à mort».

Pour information, Simone Veil avait indiqué que «les appels à la destruction d’Israël, terre ancestrale des juifs depuis l’Antiquité, devenu refuge des survivants et rescapés de la Shoah, m’inquiètent profondément».