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«Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France», a affirmé le président dans ce message diffusé par l’agence de presse officielle.

«Le partenariat d’exception» dont l’Algérie et la France ont engagé la construction depuis la visite à Alger fin 2012 du président français François Hollande, «gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire», a poursuivi le chef de l’État.

L’Algérie a par le passé réclamé que la France reconnaisse officiellement ses «crimes» en Algérie et s’en excuse, après 132 ans de colonisation française et une guerre d’indépendance sanglante qui ont laissé des blessures toujours pas cicatrisées.

Cette question a été rarement soulevée ces dernières années, notamment depuis que le président Hollande avait le 20 décembre 2012, solennellement reconnu devant le Parlement national «les souffrances» infligées par «la colonisation française», sans toutefois formuler d’excuses ou de repentance.

Les relations – compliquées et passionnelles – entre Paris et Alger s’étaient alors réchauffées, après avoir été longtemps plombées par un article d’une loi française votée en 2005, mentionnant «le rôle positif de la colonisation».

Bouteflika avait vu dans cette loi une «cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme» et exigé une «repentance» de la France.

L’année suivante, malgré l’abrogation de cet article, il avait réclamé des «excuses publiques et solennelles» de la France pour «le crime de colonialisme» comme préalable à la signature d’un accord d’amitié entre les deux pays, finalement abandonné.

Cette nouvelle demande d’Alger intervient peu après l’élection à la présidence française d’Emmanuel Macron, qui souhaite renforcer le «partenariat d’exception» avec Alger et est attendu en visite à Alger à une date non encore précisée.

Encore candidat, M. Macron – qualifié par M. Bouteflika d'ami de l’Algérie, avait à Alger, qualifié la colonisation française en Algérie (1830-1962) de «crime contre l’humanité».