benzia_ounas.jpg Photo: Yassine Benzia (à gauche) - Adam Ounas (à droite)

Mohamed Raouraoua apprend-il de ses erreurs ? La question mérite d’être posée après que l’instance semble une fois encore être allée trop vite en besogne pour annoncer la venue des binationaux Yassine Benzia (21 ans/Lille) et Adam Ounas (19 ans/Bordeaux) avec les Fennecs.

Tout a commencé samedi lorsque Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, a indiqué en conférence de presse que les deux joueurs ainsi que Sofiane Hanni (25 ans/FC Malines) pourront être sélectionnés lors des prochains rassemblements des Fennecs. "Pour Yassine Benzia et Sofiane Hanni, la Fédération a entamé les procédures d’usage pour le changement de nationalités de ces deux joueurs qui ont porté auparavant les couleurs d’une autre nation", s’est même satisfait le dirigeant, en confondant au passage Hanni avec Ounas puisque c’est ce dernier qui est actuellement international U20 français tandis qu’Hanni, qui clame depuis plusieurs mois sa volonté de jouer pour l’Algérie, n’a jamais porté le maillot des sélections tricolores chez les jeunes.

Interrogé par L’Equipe ce lundi, Benzia a pourtant souhaité prendre ses distances avec les propos tenus par Raouraoua. "Je me donne le temps de la réflexion. Je me consacre d’abord à mon club. Je peux encore jouer avec l’équipe de France Espoirs", a avancé l’attaquant Lillois, buteur à 5 reprises lors des 7 derniers matchs de Ligue-1 et courtisé par l'Algérie depuis plusieurs années. Même si une rencontre avec le sélectionneur Christian Gourcuff était prévue la veille, à l’issue du match nul contre l’OGC Nice (1-1), il semble que beaucoup reste encore à faire dans ce dossier. Et que dire du cas d’Adam Ounas, qui continue quant à lui, selon le quotidien, d’accorder sa priorité à l’équipe de France U20 ?

En se précipitant pour annoncer l’arrivée de binationaux sans avoir au préalable obtenu leur accord définitif et alors qu’ils n’en sont qu’au stade des discussions, la FAF démontre que sa communication laisse une fois encore à désirer. L’instance prouve surtout qu’elle n’a pas retenu les leçons du cas Nabil Fekir.