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La ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, qui a écarté cette année tout blocage des réseaux sociaux, a assuré que les conditions étaient réunies pour éviter toute nouvelle tricherie à grande échelle: Des brouilleurs de télécommunications et des équipements de vidéo-surveillance ont été installés dans les centres d’impression des sujets. Les sites d’examen, quant a eux, seront privés de wifi et d’accès à internet et les quelque 700.000 candidats seront soumis à l’entrée au «détecteur de métaux et d’appareils électroniques».

En plus des 15.000 policiers qui assureront comme chaque année la sécurité des centres d’examen, «des équipes spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité» se chargeront de «suivre les activités des utilisateurs des réseaux sociaux, contrer toute tentative de fuite des sujets en un temps record et poursuivre les contrevenants», a expliqué la Direction générale de la Sûreté nationale.

La fraude est devenue une pratique courante et généralisée en Algérie, touchant du primaire jusqu’à l’université. On ne peut demander à un adolescent de respecter les règles dans une société gangrénée par les détournements de fonds, les pots-de-vin, la fraude électorale, le favoritisme et le clientélisme.

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En 2016, la triche avait été d’une telle ampleur que Sellal, l'ex-Premier ministre, l’avait qualifiée «d’atteinte à la sécurité de l’Etat». Plus de 1.000 candidats avaient été exclus des salles d’examen pour y être entrés avec un téléphone portable et des dizaines de cadres, d’enseignants et de responsables de centres d’examen avaient été arrêtés, soupçonnés d’avoir fait fuiter des sujets, certains largement diffusés sur les réseaux sociaux avant l’examen.