arabie_saoudite.jpg
Selon le site internet Sabq, un média saoudien lié au gouvernement, 11 princes du royaume, dont les identités n'ont pas été révélées, ont protesté contre une décision des autorités. Cette dernière vise à mettre fin à la prise en charge des factures d’eau et d’électricité des princes, très nombreux en Arabie saoudite.

Rassemblés près d'un palais royal de Riyad, ils demandaient également «une compensation financière» après la condamnation en justice d'«un de leurs cousins», selon Sabq, qui n'a pas fourni davantage de détails.

Les princes, qui ont refusé d'obéir à l'ordre d'évacuer les lieux, ont été transférés dans une prison de haute sécurité de la capitale, selon la même source. Des responsables saoudiens contactés par l'AFP n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour un commentaire.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a introduit depuis la chute des prix du brut en 2014 une série de mesures d'austérité, touchant également la famille régnante, dans le but de limiter son déficit budgétaire.

Le roi Salmane a toutefois promulgué le 6 janvier un décret augmentant certaines allocations et avantages sociaux afin d'amortir l'impact de certaines de ces mesures.

Sous la férule du prince héritier Mohammed ben Salmane, le royaume cherche depuis deux ans à diversifier son économie afin de la rendre moins dépendante de la manne pétrolière et souhaite attirer des investisseurs internationaux.

En novembre, plus de 200 personnalités influentes, dont des membres de la famille royale, avaient été arrêtées à la demande du prince héritier lors d'une opération sans précédent présentée comme une campagne anticorruption.

Outre le plan économique, les autorités saoudiennes mènent actuellement des réformes sociales et sociétales qui bouleversent les habitudes dans ce royaume ultraconservateur.