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Le décès d’Amar Ezzahi intervient au moment où était en attente d’être transféré dans un établissement hospitalier spécialisé à l’étranger.

C'est en écoutant Boudjemaâ El Ankis, dans les années 1960, qu'il aima le chaâbi. Amar fera carrière dans le chaâbi et le hawzi de Tlemcen après la rencontre, en 1963, avec cheïkh Lahlou mais aussi avec Cheïkh Kebaïli de son vrai nom Mohamed Brahimi né en 1910 à Dellys, qui le conseillèrent et l'encouragèrent tout en lui remettant des anciennes qaçaïd et l'initièrent au rythme de chanson de ces textes.

La suite, il la fera avec Kaddour Bachtobji, qui l’accompagnera durant près de deux décennies, avec lequel il a commencé à travailler en 1964. Il écoutera d’une oreille attentive les compositions de Mahboub Bati. Amar Ezzahi put alors développer sa pratique musicale. Autodidacte, il apprendra le chaabi sur le tas.

Son premier enregistrement date de 1968, Djhalt koul saheb et Ya el adraâ (reprises plus tard par Lili Boniche et Enrico Macias) furent les deux premières chansons de son premier 45 tours (t) qui le propulseront parmi les meilleurs chanteurs de sa génération. La musique et les paroles étaient de Mahboub Bati.

En 1971, il enregistre trois 45 t et en 1976, deux 33 t. II compte trois chansons à la radio et quatre autres à la télévision. Comme Sali trache qelbi, Dik echemaâ et autre Mahajti b’dhya chemaâ considéré comme un hymne en kabylie.

Sa première cassette Ya rab El I bad sort en 1982; suivent après quelques enregistrements en studio Ya Dif Allah, El Djafi, Hadjam El Ouala3ine, Zennouba, Ya Kadi nass El Ghram, Nabiwni Radou Ledjouab, Ya’l Ghafel Toub, Ghadder kassek Hat Noubti, El Harraz, Koub ou’ara, Youm El Khmis, Men Houa Rouhi W’rahti, Anaya Berrani Ghrib, Mir El Ghiwane, Asmaa Noussik Ya Insane, Esmeralda.

Modeste, réservé, se confiant rarement, fréquentant souvent le café El Kawakib, Amar Ezzahi, l'un des plus brillants interprètes du chaabi des années 1970, disparaît pratiquement de la scène artistique à partir de 1980 et n'est présent que lors des fêtes familiales.

Il réapparaît le 10 février 1987 dans un récital à la salle Ibn Khaldoun avec Mustapha Skandrani à Alger, où il interpréta entre autres «El Kaoui, Ghadder Kassek Ya Ndim, Taleb Tiri Aalla, Mekka y’al qelb El Haoui, El Harraz» pour s'effacer à nouveau.

Il revient sur scène à la fin des années 1990 lors d'un hommage à Hadj M'Hamed El Anka retransmis en direct sur la radio El Bahdja.