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Un avis de recherche assorti d'une récompense de 100.000 euros a été lancé pour retrouver cet homme qui utilise six identités et qui «pourrait être dangereux et armé».

La confirmation de l'identité du suspect, dévoilée plus tôt par de nombreux médias, a été officialisée peu après que le ministre de l'Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie, Ralf Jäger, eut affirmé que le suspect était un demandeur d'asile arrivé au pays en juillet 2015, et qui avait été signalé au centre allemand de lutte contre le terrorisme.

Il entretenait des contacts avec un réseau intégriste de la région, où il habitait au début de l'année, avant de s'installer à Berlin.

Des procureurs de Berlin ont confirmé à l'Associated Press qu'ils avaient ouvert une enquête sur Amri le 14 mars, après avoir reçu des informations des agences de renseignement fédérales. Ces informations prévenaient qu'il pourrait braquer un établissement pour s'armer en vue de mener une attaque.

La surveillance a démontré qu'Anis Amri avait été impliqué dans du trafic de drogue dans un parc de Berlin, en plus d'avoir participé à une bataille dans un bar, mais aucune preuve ne démontrait les soupçons signalés par les autorités de l'État. La surveillance a été abandonnée en septembre.

Selon le ministre Jäger, la demande d'asile du suspect a finalement rejetée en juin. Son expulsion prévue vers la Tunisie a cependant échoué, l'individu n'ayant pas présenté de papiers d'identité et les autorités tunisiennes contestant le fait qu'il soit un de leurs ressortissants. Le document devant permettre de le renvoyer dans son pays est finalement arrivé en Allemagne mercredi.

«Il s'agit d'un individu classé dangereux, que les services de sécurité connaissaient et qui appartenait à la scène islamiste-salafiste», a précisé un spécialiste des questions de sécurité, Stephan Mayer, qui s'exprimait aux côtés du ministre allemand.

Selon AFP, qui cite un responsable de la sécurité, la brigade antiterroriste tunisienne a interrogé des membres de la famille du suspect mercredi. D'autres médias rapportent que des policiers allemands ont perquisitionné en après-midi un foyer de réfugiés dans la localité d'Emmerich, dans l'ouest du pays, où le Tunisien a séjourné dans le passé.

Selon de nombreux médias allemands, le suspect a été identifié à partir d'une pièce d'identité retrouvée dans le camion utilisé pour commettre le carnage. Selon la Süddeutsche Zeitung, le document est celui qui est remis à ceux dont la demande a été refusée. Il a été émis à Kleve, une ville de Rhénanie du Nord-Westphalie, située à la frontière avec les Pays-Bas.