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Les efforts déployés par le gouvernement d'Angela Merkel pour durcir la politique d'immigration en Allemagne ont subi vendredi un revers avec un vote négatif du Bundesrat.

La chambre haute du Parlement a rejeté un texte que le Bundestag avait approuvé en mai dernier et visant à classer dans la catégorie des pays sûrs l'Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Un tel classement rendrait plus rapide l'étude de dossiers de demandeurs d'asile en provenance des trois pays du Maghreb et plus aisé leur rapatriement en cas de rejet.

Le gouvernement ou le Bundestag ont désormais la possibilité de s'en remettre à une commission de médiation pour tenter de trouver un accord, a dit le Bundesrat.

Le détail du vote n'a pas été fourni mais le parti des Verts qui gouverne en coalition dans plusieurs Länder - le Bundesrat est le Conseil fédéral représentant les seize Länder - a manifesté son opposition à ce texte pour des raisons humanitaires.

Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a jugé qu'il s'agissait "d'une journée sombre dans la lutte contre l'immigration clandestine". "C'est la faute des Verts", a-t-il ajouté.

Le thème de l'immigration fait débat en Allemagne dans la perspective des élections législatives du 24 septembre, où Angela Merkel briguera un quatrième mandat de chancelière.

Ses opposants lui reprochent d'avoir grand ouvert les portes aux migrants ces deux dernières années, un million au total. Le gouvernement a entamé un durcissement dans ce domaine et le nombre d'arrivées a fortement reculé ces derniers mois.

Selon des chiffres officiels, environ 8.000 personnes originaires d'Algérie, du Maroc ou de Tunisie sont arrivées en Allemagne l'an dernier, contre 26.000 en 2015.